A ski, en raquette ou tout simplement à pied, il y a mille façons de randonner en hiver, en montagne. Un plaisir excellent pour le cœur, les articulations et ouvert à tous, à condition de respecter des règles élémentaires de précaution.
Avant de partir en randonnée en montagne, la première question à se poser est : » Quelle est ma forme physique ? « . On ne se lance pas à l’assaut de cols de 3500 mètres, avec de longues heures de marche, sans un entraînement conséquent. » A partir d’un certain âge, explique Pierre Lebeau, de la Fédération française de randonnée pédestre, le marcheur s’essouffle un peu plus rapidement. Il faut donc adapter son rythme de marche à ses possibilités et à sa condition physiques. Les jambes peuvent répondre moins bien. Attention de ne pas surestimer ses capacités en se lançant dans une randonnée trop longue, au risque de se faire surprendre par la nuit. »
Etablir un bon bilan de santé
Le premier conseil est de rendre une petite visite amicale à son médecin traitant avant une première marche de saison, afin qu’il établisse un bilan cardiaque et physique, en quelques tests simples. Ce bilan est essentiel pour un passage en haute altitude (2000 m et plus), le » mal des montagnes » (dû à une diminution de l’oxygène en altitude) pouvant avoir des conséquences cardio-vasculaires. » Un randonneur en bonne forme, même âgé, peut grimper sans problèmes à 3000 mètres, estime Pierre Lebeau. Il suffit d’y aller progressivement et de tenir compte de l’essoufflement. » En revanche, attention aux téléphériques qui font passer en quelques minutes de 1500 mètres à près de 4000 mètres (3842 m pour l’Aiguille du Midi). Une personne sensible risque un évanouissement, des maux de têtes, barotraumatismes de l’oreille et problèmes cardio-vasculaires… L’ascension de l’Aiguille du midi est d’ailleurs déconseillée aux personnes souffrant de problèmes cardiaques et respiratoires.
Ne pas sous-estimer la montagne
Les autres précautions d’usage en montagne ne sont pas spécifiques aux personnes plus âgées : ne jamais partir seul, même pour de petites balades ; se renseigner sur la météo prévue et avertir l’hôtel, des amis, la famille, l’office du tourisme ou encore la gendarmerie locale, du départ Et même si le soleil brille et que la température est douce en station, la neige est vite arrivée et les températures peuvent chuter rapidement très en dessous de zéro !
Une randonnée hivernale se prépare avec un bon apport d’énergie. Sans être excessivement couvert, il faut prévoir une couverture de survie et des vêtements adaptés au froid. » Il est préférable, assure Pierre Lebeau, de manger des pâtes la veille pour se prémunir contre une perte d’énergie. Pensez aussi à apporter des barres énergétiques, des gâteaux spéciaux, de quoi boire et se restaurer toute la journée. » La déshydratation est un réel problème, même en hiver.
Enfin, restez dans les sentiers balisés, les risques de chute (entorses, fractures) sont particulièrement à craindre chez les femmes ménopausées (risque d’ostéoporose). Et si vous vous sentez l’âme d’un explorateur, partez avec une association de randonnée ou prenez un guide : ils n’oublieront rien.