Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) se caractérise par l’arrêt répétitif de la respiration pendant plus de 10 secondes et au moins 5 fois par heure au cours du sommeil. Souvent retrouvé chez les obèses, le SAS entraîne une somnolence durant la journée.
Il existe plusieurs types de SAS mais la forme la plus importante et la plus fréquente est l’apnée obstructive qui se caractérise par des épisodes répétés d’arrêts respiratoires interrompant les ronflements. Pendant une apnée obstructive, les parois de l’arrière gorge se rejoignent, entraînant une obstruction complète au passage de l’air. L’oxygène contenu dans l’air inspiré ne peut plus alors rejoindre les poumons, puis passer dans le sang, qui est moins oxygéné, ce qui peut être dangereux si ces épisodes durent plus de dix secondes et se produisent plus de dix fois par heure, la répétition des arrêts respiratoires entraînant une mauvaise oxygénation du cerveau.
Les causes de l’apnée de sommeil
De trop grosses amygdales, l’obésité (80% des personnes atteintes sont obèses) et les anomalies stomatologiques (position de la langue, forme de la mâchoire…) sont les causes essentielles du SAS.
Diagnostic de l’apnée de sommeil
Les signes qui doivent faire penser à cette maladie, et donc amener à consulter, sont l’existence de ronflements importants la nuit chez une personne obèse qui se plaint d’être fatiguée pendant la journée. Elle peut même s’endormir au cours de celle-ci.
Outre le risque vital lié à l’arrêt respiratoire prolongé, les conséquences des apnées du sommeil peuvent être graves. Elles sont responsables d’une mauvaise qualité du sommeil. Le syndrome provoque des micro-réveils de 3 à 15 secondes. A chaque arrêt respiratoire, la personne atteinte se réveille pour reprendre sa respiration. Ces micro-réveils interrompent les phases du sommeil. Du coup, la personne connaît des périodes de somnolence pendant la journée qui peuvent avoir des conséquences sur l’activité professionnelle et plus encore sur la conduite automobile.
Les autres conséquences de ces « désaturations en oxygène », c’est-à-dire des chutes du taux d’oxygène sanguin, sont l’apparition d’hypertension artérielle, d’angine de poitrine, de troubles du rythme cardiaque, voire de dépression et de problèmes sexuels.
Traitements de l’apnée de sommeil
Le principal traitement de l’apnée du sommeil est la « pression positive continue » (PPC). Il s’agit d’une petite machine qui insuffle de l’air comprimé dans le nez au moyen d’un masque nasal porté pendant la nuit. L’air comprimé ainsi inspiré permet d’éviter que les parois de l’arrière-gorge se rejoignent, ce qui entraîne l’arrêt respiratoire.
Les traitements chirurgicaux tels que la chirurgie du voile et la chirurgie maxillo-faciale sont lourdes et ne peuvent être pratiqués que dans le cas des apnées très sévères.