Elle concerne le plus souvent la population des plus de 50 ans. L’angor est une douleur, une gêne constrictive dans la poitrine, parfois une sensation de brûlure. Elle peut aussi siéger dans le dos, dans le haut du ventre, le bras gauche ou la mâchoire.
Cette gêne survient en général lors d’un effort, s’arrête quand on se repose. Elle peut être favorisée par le froid.
La douleur angineuse est soulagée par la prise de trinitrine (en comprimé ou en spray buccal).
La grande famille des angors
Il existe 2 catégories d’angor : les angors stables, déjà connus, explorés et traités efficacement, et les angors instables. Ces derniers sont les plus inquiétants car ils peuvent se compliquer rapidement d’un infarctus du myocarde (le cœur est alors définitivement abîmé), voire d’une mort subite ! Il faut être hospitalisé en urgence et bien adapter le traitement cardiologique.
Il existe plusieurs types d’angor instables : l’angor « de novo » ( douleur ressentie pour la première fois ), l’angor « crescendo » (douleur se répétant plus souvent, ou provoquée par des efforts de moins en moins importants, malgré le traitement), l’angor apparaissant très rapidement (3 semaines) après un infarctus du myocarde, l’angor qui dure plus de 20 minutes au repos, et l’angor dit « de Prinzmétal ».
Causes de l’angine de poitrine
C’est une affection qui touche le cœur et les artères qui l’entourent.
Le cœur est une pompe qui fait circuler le sang, à travers les artères, dans tout le corps. Il a besoin d’énergie pour fonctionner ; elle lui est apportée par les artères coronaires.
Or les artères coronaires se bouchent parfois (comme les autres artères): lorsqu’on a, par exemple, de l’hypertension artérielle, du diabète, du cholestérol ; lorsque l’on fume ; lorsque l’on est trop gros. Des prédispositions génétiques peuvent s’ajouter à ces facteurs de risque.
On retrouve des dépôts d’athérome (mélange de graisse, de plaquettes, parfois de calcium) dans l’artère. Ainsi, le cœur ne reçoit plus assez d’énergie pour fonctionner normalement, surtout au cours d’un effort. Il « souffre », c’est la douleur angineuse.
Traitements de l’angine de poitrine
Il faut être vigilant et consulter son médecin au moindre doute; il vous interrogera sur les douleurs que vous ressentez et pourra évoquer le diagnostic.
On fera alors un bilan cardiologique : examen clinique, prise de sang, électrocardiogramme, etc. Une hospitalisation peut être indiquée (notamment pour les angors « instables »).
Un traitement médicamenteux est souvent nécessaire : un traitement de fond à prendre tous les jours, pour dilater les artères ou fluidifier le sang par exemple, traiter les facteurs de risques, et un traitement « de la crise » à prendre lorsque l’on est gêné.
Un traitement chirurgical peut être aussi indiqué : l’angioplastie coronaire (on dilate l’artère à l’endroit où elle est obstruée), le pontage coronaire (on fabrique un « pont vasculaire » qui contourne l’endroit obstrué).
En prévention
Il faut également lutter contre les facteurs de risque : arrêter le tabac, réduire l’excès de poids tout d’abord.
Une fois pris en charge, il est conseillé de garder une activité physique régulière, adaptée, et d’éviter le stress.
A propos de l’alcool, on dit que le vin rouge (le Médoc notamment !) peut protéger les artères. C’est vrai, mais dans une certaine mesure : pas plus d’un à deux verres par repas…