D’abord on tousse et on crache. C’est la bronchite chronique simple. Ensuite, on se retrouve essouflé au moindre effort : c’est la bronchite chronique obstructive qui entraîne une obstruction du passage de l’air dans le poumon, ce qui provoque une insuffisance respiratoire si elle est évoluée. Et le principal responsable est le… tabac ! Environ 2.5 millions de personnes en France en sont atteints.
Causes de la bronchite chronique
Un homme de plus de 50 ans, fumeur, qui travaille dans de mauvaises conditions d’hygiène ou dans la poussière. Voici le portrait-robot du bronchitique chronique. Mais le principal responsable reste, de loi, le tabac.
Symptômes
La bronchite chronique se caractérise par l’obstruction partielle des voies respiratoires. L’organisme essaie de se débarrasser des matières obstructives en provoquant la toux, ce qui rend la respiration plus difficile. Le principal signe clinique de cette maladie est une toux d’une durée de 3 mois par an pendant au moins deux années consécutives. Le malade crache aussi, et aura tendance à plus vite s’essoufler.
C’est une maladie à évolution longue, marquée par un état de base stable qui constitue l’essentiel du temps de la maladie et par des épisodes d’aggravation (connus sous le nom d’exacerbation), provoqués le plus souvent par une surinfection des bronches.
En phase de stabilité, il est important de traiter ce qui bouche les bronches – l’excès de mucosité, la contraction bronchique et l’ inflammation – et les conséquences possibles de cette obstruction, en particulier le manque d’oxygène qui provoque l’essoufflement. Pour cela, il faut éliminer ce qui irrite les bronches, essentiellement le tabac, et lutter contre les foyers infectieux (dentaires, sinusiens) qui entretiennent l’irritation.
Traitements de la bronchite chronique
Il existe plusieurs types de médicaments selon les manifestations de la maladie.
En cas de « contraction bronchique », le traitement fait appel à des broncho-dilatateurs dont l’objet est précisément de décontracter les bronches. Lorsqu’il y a inflammation, le malade peut être soumis à une corticothérapie, c’est-à-dire à un traitement anti-inflammatoire. En cas d’infection, il est fait appel à une antibiothérapie.
Tous ces traitements médicamenteux doivent être complétés par de la kinésithérapie respiratoire. Fondée sur l’apprentissage d’une respiration ample et profonde et des manœuvres favorisant l’expectoration (cracher), elle favorise la désobstruction bronchique, augmente le confort du malade et limite la durée et les conséquences des périodes d’exacerbation.
Prévention
La meilleure prévention contre les maladies obstructives chroniques en général et la bronchite chronique en particulier reste l’absence de tabac. Le risque de bronchite chronique augmentant avec l’âge, la vaccination anti-grippale est souhaitable (en raison de la fréquence des infections virales à l’origine des périodes d’exacerbations), de même que la vaccination anti-pneumococcique. Enfin, l’éradication des foyers infectieux dentaires et ORL est recommandée.