C’est le cancer le plus fréquent : près de 30.000 nouveaux cas apparaissent chaque année. Il représente 14% des cancers chez la femme et 13% chez les hommes. Et nous avons statistiquement 4% de risques d’en être atteint durant notre vie.
Causes
Les études récentes suggèrent que les tumeurs coliques se transforment en cancer à partir de lésions bénignes. En théorie, le dépistage semble le meilleur moyen de réduire la morbidité et la mortalité dans cette population à risque élevé ; néanmoins la pratique à grande échelle des tests « hémocult » (recherche de sang dans les selles) ou les coloscopies périodiques restent controversées sauf pour les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer du côlon et pour les malades porteurs de polypes. Il faut cependant viser au diagnostic le plus précoce, car le diagnostic se fait souvent à un stade trop avancé chez la personne âgée.
Symptômes et diagnostic
Le diagnostic se fait le plus souvent sur des modifications du transit intestinal (alternance diarrhée et constipation), des douleurs abdominales, du sang dans les selles mais aussi parfois lors d’une occlusion intestinale brutale (la tumeur bouche l’intestin et les selles ne peuvent plus circuler).
Cependant, le diagnostic peut être retardé par le coté « muet » de la maladie (on peut simplement se plaindre de fatigue, d’altération de l’état général, de perte de poids récente, d’anorexie) et par l’existence de maladies associées telles que la colite chronique qui peuvent faire banaliser les signes. Malheureusement, ce sont parfois les métastases au niveau du foie qui amènent au diagnostic.
Traitements
L’âge avancé n’est pas un obstacle au traitement curatif, c’est-à-dire visant à une guérison complète ; encore faut-il tenir compte de l’état général et des maladies associées (notamment cardio-vasculaire).
Le traitement curatif peut associer :
- La chirurgie d’exérèse (on retire une partie du côlon) avec ou sans anus artificiel (ou colostomie) selon la localisation
- La chimiothérapie (dite «adjuvante par le 5 Fluoro-uracile ») est assez bien tolérée. L’âge ne modifie pas l’efficacité de la chimiothérapie
- La radiothérapie risque d’être plus difficile à supporter.
- De nouvelles thérapeutiques telles que le laser ou la radiofréquence peuvent améliorer le pronostic.
Le traitement palliatif est fondamental tout au long de la maladie ; il permet de prendre en compte la souffrance morale du patient et de sa famille, de soulager les symptômes pénibles tels que la douleur, les nausées, les vomissements.
Les examens complémentaires permettant le diagnostic sont simples ; ils associent échographie abdominale, scanner, coloscopie et radiographie de thorax ; ils permettent de faire le diagnostic et de rechercher des localisations à distance (métastases).
Comment s’en prévenir ?
Certains facteurs de risque ont été individualisés : une alimentation trop riche en graisses animales, trop pauvre en fibres, un abus d’alcool sont autant de facteurs favorisants, sans oublier les antécédents familiaux.
En cas d’antécédent personnel de polype, ou familial de cancer du côlon, il est donc indispensable de se soumettre à une exploration du côlon (coloscopie) afin de permettre le dépistage le plus précoce possible d’un éventuel cancer.
Commentaires de l'article :
Je confirme que la radiothérapie n’est pas facile à supporter, personnellement j’avais expérimenté la radiothérapie au tout début de mon cancer, mais je suis vite passé à la chimio plus facile à supporter dans mon cas.