Si le traitement du diabète peut comporter la prise quotidienne de comprimés ou l’injection intra-dermique d’insuline, il repose avant tout sur le respect de quelques règles diététiques de base qui peuvent même suffire, dans certains cas, à normaliser le taux de sucre dans le sang.
Règle 1 : limiter les graisses d’origine animale.
Le diabète constitue un facteur de risque de l’athérome, c’est à dire de la formation de plaques contenant des lipides sur la paroi des artères. Pour éviter de cumuler ces risques, il faut absorber moins de graisses animales ( mouton, porc, charcuterie et laitages non-allégés ) et les remplacer par des huiles végétales, des volailles dégraissées et du poisson.
Règle 2 : limiter les élévations brutales de la glycémie en fin de repas .
La distinction sucres rapides (sucre blanc, sucreries, bonbons, pâtisseries… ) /sucres lents (pâtes, riz, pain, féculents, pommes de terre… ) a longtemps dominé la diététique du diabétique avec éviction des premiers et préférence accordée aux seconds. Il reste vrai que les apports de sucres rapides doivent être évités au maximum, mais les personnes âgées qui présentent un diabète modéré peuvent manger sans complexe une pâtisserie de temps à autre ( le dimanche, par exemple ) ou mettre un peu de sucre dans leurs boissons chaudes, ces petits écarts resteront sans conséquence sur l’équilibre global de leur diabète. L’important est de ne pas absorber des sucres rapides à jeun, mais plutôt en fin de repas. Les féculents (lentilles, haricots blancs) ont des propriétés nutritionnellles intéressantes et sont particulièrement recommandés.
Règle 3 : vive les fibres !
Les fibres alimentaires sont recommandées car elles retardent l’absorption des glucides, mais aussi le taux de cholestérol et de triglycérides. Un apport journalier de 30 grammes de fibres est conseillé. Toutes les fibres n’ont pas les mêmes propriétés, on préférera celles contenues dans les légumes secs, le pain au son et les pommes.
Règle 4 : un verre d’alcool, mais pas plus !
Méfiance avec l’alcool qui, à jeun, est source d’hypoglycémie, et représente un apport calorique sans valeur nutritionnelle. Cependant, et en particulier chez le sujet âgé, un verre de vin (idéalement du champagne…) par repas ou un apéritif hebdomadaire, bien que souvent riche en sucres rapides, n’aura pas de conséquence fâcheuse sur l’équilibre glycémique.
Règle 5 : les édulcorants.
L’utilisation de l’aspartam pour sucrer une boisson en dehors d’un repas par exemple peut être utile. De même, l’utilisation du fructose dans la préparation des pâtisseries réduira les apports en glucose.
Et règle ultime : toute suspicion d’hypoglycémie (fatigue, faim, vision brouillée, sueurs…) impose un resucrage immédiat par un sucre rapide ( morceau de sucre, boisson sucrée ) car une hypoglycemie est davantage a redouter chez le sujet age qu’une hyperglycemie transitoire.