Après prescription de l’appareillage auditif par un ORL, le patient s’adresse à un audioprothésiste. Le choix, l’adaptation, la délivrance de l’appareillage relèvent de la compétence de ce professionnel de l’audition, tout comme l’éducation du patient appareillé, selon la loi du 3 janvier 1967.
« L’adaptation se fait lentement. Le patient doit s’habituer à retrouver l’audition. Une série de réglages est généralement nécessaire pour trouver le juste équilibre entre le confort et une bonne intelligibilité des sons. Souvent, les patients sacrifient l’audition au profit d’un plus grand confort » explique le Pr Alexandre Garcia, directeur du Centre de préparation au diplôme d’état d’audioprothésiste intégré au Conservatoire national des arts et métiers de Paris.
Une prothèse auditive se définit comme un amplificateur électronique individuel existant sous différentes formes. L’embout logé dans l’oreille épouse parfaitement l’intérieur car il a en fait été moulé. Conséquence, la prothèse ne peut en aucun cas être prêtée. Le remboursement de base de la sécurité sociale est de 1310 francs par appareil électronique correcteur de surdité possédant un agrément de prise en charge délivré par le ministère de la santé pour les personnes au-delà de leur 16 ème anniversaire.
Tout d’abord, le boîtier de la taille d’un paquet de cigarette, est raccordé à un cordon souple muni d’un écouteur et d’un embout auriculaire. Il est peu utilisé sauf dans les déficiences profondes. Les personnes âgées l’apprécient pour sa facilité de manipulation.
Les contours d’oreilles sont eux les appareils les plus largement répandus. En forme de virgule et porté derrière l’oreille, ils sont reliés à un tube souple et un embout. Ils peuvent convenir à tous les types de surdité. Il existe aussi de mini-contours, plus petits, plus esthétiques munis d’une télécommande ou encore des lunettes auditives dont l’appareillage est logé dans les branches épaissies des lunettes. Très discrets car placés dans le conduit auditif ou le pavillon de l’oreille, les intra-auriculaires et les intra-conques conviennent pour des pertes légères et moyennes. Ils restent coûteux et plus difficiles à manipuler.
« Pour un type de surdité courant, il existe un grand nombre d’appareil. La prothèse la plus perfectionnée permettant la meilleure audition n’est pas forcément la solution, surtout si la personne n’a pas les moyens de se la payer. Il faut s’attacher à améliorer la vie des gens en proposant un appareil répondant aux besoins du patient et offrant le meilleur rapport qualité prix. Ainsi, une personne ayant une importante vie sociale et de multiples activités sera par exemple plus exigeante » avance le Pr Garcia.