Combien de fois n’a-t-on pas dit à nos seniors préférés : « il faut baisser cette télévision, on ne s’entend plus dans cette maison… », « écoute, tu n’arrêtes pas de me faire répéter… », « ne parle pas si fort je ne suis pas sourd… » Probablement, très souvent, si on considère qu’un octogénaire sur deux est sourd ou malentendant. (voir troubles de l’audition). Devant la répétition de telles scènes, il est temps de se poser la bonne question : n’aurait-il pas des problèmes d’audition ?
Handicap invisible, la déficience auditive est difficile à admettre pour une personne âgée. Elle peut créer des tensions au sein d’une famille, débouchant sur une incompréhension partagée ou une rupture de communication entre le déficient auditif et ses proches. Sans employer les grands moyens tout de suite, la première étape consiste à en parler à son médecin généraliste. Celui-ci peut poser un premier diagnostic et orienter vers un oto-rhino-laryngologiste (ORL).
L’ORL procède à deux examens. Tout d’abord, une otoscopie permet d’examiner le conduit auditif, le tympan et d’éliminer toute présence de cérumen ou de pathologies type eczéma, otite.
Ensuite, il réalise une audiométrie : ce test comprend deux épreuves : une basée sur l’audition de sons et l’autre sur la compréhension de la parole. Enfin, à l’issue de ces deux examens, l’ORL pose son diagnostic et propose en fonction de l’origine de la déficience auditive, soit un traitement médicamenteux, une intervention chirurgicale ou le port d’une prothèse auditive.
Un médicament n’est évidemment d’aucune efficacité dans les cas de presbyacousie , déficience auditive la plus répandue et due au vieillissement des cellules sensorielles de l’oreille interne. En revanche, une prothèse auditive peut améliorer l’audition.